1. |
J'irai
04:58
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J’irai, j’irai
presque tous les matins
saluer le pont de bois
qui traverse la Yamaska
J’irai, j’irai
presque tous les matins
saluer le pont de bois
qui traverse la Yamaska
Rivière, rivière
je te regarde
fascinée par le noir
qui te colore de long en large
qui me parcourt d’un vent d’orage
Tu me troubles, troubles, troubles, troubles
et me calmes à la fois
Tu me troubles, troubles, troubles, troubles
calme trouble
Mais pourquoi
dix-mille barreaux de métal
m’entravent la vue, dont je rêve ?
Je brûle d’envie
je brûle, brûle, brûle d’envie
qu’ils fondent, fondent au soleil
Je brûle d’envie, je brûle, brûle d’envie…
qu’ils tombent
dans ton lit
dans ton lit
Je mettrais mes idées en place
et pourrais t’aimer tout entière
J’aurais confiance en tes vagues
et retrouverais ma lumière
L’esprit léger, perdue dans tes eaux
libre comme un air de piano
je me départirais de mon fardeau
Le corps léger, perdue dans tes eaux
nue comme une touche de piano
je me détacherais de mon égo
en équilibre, étoilée sur le dos
Aide-moi, aide-moi si tu veux bien
Aide-moi, aide-moi
Je mettrais mes idées en place
et pourrais m’aimer tout entière
J’aurais confiance en mes vagues
et réfléchirais ma lumière
L’esprit léger, perdue dans tes eaux
libre comme un air de piano
je me départirais de mon fardeau
Le corps léger, perdue dans tes eaux
nue comme une touche de piano
je me détacherais de mon égo
en équilibre, étoilée sur le dos
Rivière, rivière
je te regarde
Garde-moi, garde-moi
garde-moi garde-moi
garde-moi, garde-moi
garde-moi garde-moi
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2. |
Mouvement
02:50
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Ton corps traverse le temps
Ton corps ne te juge pas
Ton corps te demande seulement
de le regarder plus tendrement
et de l’accepter comme il se présente
Ton corps traverse des gens
Ton corps ne te juge pas
Ton corps n’est pas juste un instrument
il peut t’aider au mouvement
et il te permet de sentir le vent
Prends le temps de le remercier
un peu plus souvent
Prends le temps de le remercier
un peu plus souvent
Prends le soin de le remercier
un peu plus souvent
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3. |
Perle de silence
03:10
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Clair obscur sur le bateau
Une dame au long manteau
immobile, en talons hauts
déambule dans son huis clos
Battements de cils
d’où l’ombre sur son nez
Plan de ses mains qui grattent
le velours cordé
Sourire forcé presque désarticulé
Visage tiré, de vivre, elle est fatiguée
Cherchant le silence, étoile de verre
oscille la femme enlisée dans le lierre
Sous le septième signe, elle erre
Muette chanson, collier de lumière
Scène obscure sur le bateau
Une dame au long manteau
somnambule entre deux eaux
funambule sans chapiteau
De son corps, coule
un vague à l’âme raz-de-marée
Son souffle court les cent pas
épaules courbées
Le long de sa joue gît une larme séchée
Des doutes pèsent et gercent
ses lèvres crispées
Dilemme forcé
confiance démantibulée
Visage tiré
de vivre, elle veut s’arrêter
Tout à coup le silence, balance de verre
Voilà la femme seule dans l’eau claire
le regard fermé dessous la rivière
l’esprit enfin libéré de poussière
Ruban d’argent filé sous les paupières
Enfin, le silence, corolle d’éther
entre dans la danse
Reste dans la danse
perle de silence
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4. |
Bouclette
01:59
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5. |
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La rumeur de vos cris mouvants
dévie mon cou de son chemin
dans le ciel, où j'erre souvent
je vous revois passer enfin
Je vacille comme une enfant
étourdie par le Cap-Tourmente
à essayer trop lentement
de vous compter
amies filantes
Grandes oies noires
enivrantes et mouvantes
grandes, grandes oies noires
vous m’appelez depuis longtemps
vous m’appelez pour que je chante
Vos vagues notes en dents de scie
émanent des branchages nus
J’arrive juste avant la nuit
je vous cherche sans retenue
Une fois entrée au chaud
au détour de la haie de cèdres
je retrouve vos dessins boréaux
qui paradisent toutes mes fenêtres
jusque dans ma tête
Grandes oies noires
enivrantes, émouvantes
Grandes, grandes oies noires
comme vous je pars et reviens
grâce à vous je sais où je m’en vais
Sentir le vent, sentir la mer
sentir le temps qui vole
Suivre le vent, sentir la terre
doucement, des peurs s’effacent
et plus rien ne presse
Sentir que j’ai ma place
droit devant, dans le vent
Sentir que ça se tasse
et que je me détache
C’est moi qui vole
c’est moi qui vogue
qui veux
qui cherche
et s’éparpille
moi qui trouve ma voie
Comme vous, je m’oriente
Grandes oies noires
j’aime tant vous entendre
je cours encore vous attendre
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Charlotte Brousseau Quebec City, Québec
Ça me prend des frissons pour vous en refiler.
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